Ad libitum (d'après Manet)
La série « Ad libitum (d’après Manet) » est la reproduction en noir et blanc des dernières œuvres d’Edouard Manet, seize bouquets de fleurs. Il en existerait vingt…
Genre mineur nous dit l’histoire de l’art. Avec le génie de Manet cela devient un testament offert à l’humanité.
Série I
Agrandissement à l’échelle 2 des bouquets de Manet.
Le noir et blanc s’est imposé, écho du ça a été de Roland Barthes, peut-être, pensée nostalgique à laquelle répond la technique de l’encaustique celle utilisée pour les ancestraux portraits du Fayoum.
Série II
J’ai voulu croiser l’héritage de cette œuvre testamentaire et un héritage personnel – les « Unes de l’Humanité » – redécouvert, évocation-prétexte à une matière picturale par le transfert d’éléments : écritures manuscrites d’éditos, titres, etc., qui font écrin à la représentation des bouquets agrandis à l’échelle 4, sur toile libre et travaillés au sol. La lecture des textes transférés échappe au « bon sens », lecture verticale en miroir…
Série III
Les mêmes bouquets font l’objet d’une traduction à la gomme arabique, sur le mode de la miniature, sorte de clin d’œil au désir de Manet de s’initier à cette technique : désir précurseur et motivé par celui de rompre avec la peinture de chevalet.
Au jeu de l’anachronisme, à celui de l’échelle agrandie ou restreinte, au jeu de la diversité des techniques, les dernières fleurs de Manet sont une source d’inspiration infinie, pour la peinture, la poésie, la pensée, la vie.
L’insoutenable légèreté…
Installation 2005. Structure métallique 120 cm de diamètre. Dessin au bitume de Judée sur film de montage
Composition électro-acoustique : Gilles Quer