Œil-main-corps-matière-respiration. Ivresse et désespoir. Douce lutte dans le vif.

Un seul enjeu : la peinture. Qu’importe le sujet pourvu qu’il y ait cette ivresse de la quête et de la peinture. « Un peintre peut tout dire avec des fruits ou des fleurs ou des nuages » pensait Edouard Manet. Prétexte à explorer les possibilités d’une conversation avec ce médium, les Figures de Pomme, du Nuage, du Corps, ou encore du Portrait, font l’objet de séries sur grands ou moyens formats.

Si le dessin est l’outil privilégié pour des recherches diverses, c’est à la fumée de bougie qu’il trouve sa meilleure expression, toute de mystère.

Depuis 2022 et après une année de questionnement, la peinture à l’encaustique supplée à la peinture à l’huile. Cette technique devient un nouveau territoire à explorer à partir des ultimes œuvres de Manet, des bouquets de fleurs, œuvres dont la beauté garde l’élégance et la vivacité d’un regard alors que le corps est cruellement souffrant.

Comment ne pas s’en émouvoir.

Se précise alors une adéquation, une concordance, entre le dessin à la fumée de bougie et la peinture à l’encaustique, entre la flamme de la bougie et les outils chauffants pour fondre la cire : l’application du geste s’en remet à la vie brûlante de la matière pour ouvrir vers de nouvelles perspectives où il s’agira peut-être d’une tension entre figuration et abstraction ?